Résidence Busquet

iUteurki’Verse à la Résidence Busquet

Je connais Geno et Pepone depuis 2012 ou 2013. J’ai rencontré Geno pour la première fois lorsqu’elle a invité Tildon Krautz à jouer pour le 40ᵉ anniversaire de Pepone. Nous avons joué sur une grande remorque de foin, entourés de caravanes, d’anciens bus scolaires aménagés et de toutes sortes d’habitations de fortune.

Geno est bien connue en France pour son travail d’enseigniste peintre à la main—un art qui précède probablement l’invention de l’imprimerie. Avec Pepone, elle a construit Busquet de toutes pièces. À leur arrivée, ce n’était qu’une ferme délabrée avec quelques granges en ruine, typique des vieilles propriétés du Gers que les familles préfèrent vendre plutôt que de rénover.

J’ai eu l’occasion de jouer à Busquet de nombreuses fois. Leurs rassemblements ressemblent davantage à de petits festivals, avec des structures construites spécialement, des caravanes rénovées et d’autres formes d’habitations singulières. L’esprit du lieu repose sur la réutilisation créative, la transformation d’objets trouvés et la collaboration communautaire. Geno accueille régulièrement des artistes en résidence et, avec Pepone, ils ont créé sur leur terrain une sorte de petite rue commerçante : un café/cuisine, des espaces d’exposition et une boutique proposant des produits artisanaux locaux.

Pour Café Sofia Presents: the iUteurki’Verse, nous nous sommes installés dans l’atelier de peinture de Geno, transformé en studio d’enregistrement multipiste. Pendant quatre jours, nous avons répété trois sets complets pour le spectacle. Mon ami James Foster, photographe originaire de Chicago, est venu documenter l’aventure. Ce sont ses photos qui composent les galeries présentées ici.

Le dernier jour de la résidence, Pepone nous a construit une scène, et la communauté locale est venue tenir le bar et la cuisine. Avec une invitation ouverte à tous, nous avons présenté l’intégralité du spectacle devant un public d’environ 150 personnes.